21/02/2016
Le ministère de la santé ne porterait que très peu d’intérêt à ce que pense le public
"Le ministère de la santé ne porterait en fait que très peu d’intérêt à ce que pense le public sur des grands sujets de santé comme la vaccination, la fin de vie ou encore l’e-santé." C'est ce que révèle le Parisien, en annonçant la démission de Thomas Dietrich, Secrétaire Général de la Conférence nationale de santé (CNS). (citations de sa lettre de démission)
L'organe qui rédige des avis "indépendants" pour les parlementaires et le ministère... sous pressions !
Cet organisme composé de 120 membres issus du monde de la santé (professionnels, élus, labos, usagers...) doit rendre des avis indépendants pour les parlementaires et le ministère. Mais cet organe appartenant au ministère de la Santé recevrait, selon Thomas Dietrich, des pressions, lorsque ses avis ne seraient pas conformes aux attentes de celui-ci.
Une indépendance structurellement difficile, et dans les faits, lorsque la CNS rend un avis sur la fin de vie ou bien la vaccination, le cabinet du ministre demande à relire l'avis ou la hiérarchie demande de ne pas ébruiter la demande de débat autour de la vaccination...
L'opinion publique maltraitée
Thomas Dietrich affirme que le début de la disgrâce a été l'avis sur la "loi de fin de vie" qui n'allait pas assez loin.
Rappelons qu'effectivement plus de 90% des français sont favorables à une loi sur l'euthanasie, bien loin de la loi Léonetti/Claeys de 2016, qui renforce l'existant avec la sédation terminale et des directives anticipées non contraignantes, si le médecin les juge inadaptées, et non opposables.
Une opposition qui a continué avec "la volonté affichée d’organiser un grand débat sur la vaccination avait effrayé".
"la Démocratie dans le domaine de la santé n’est qu’une vaste mascarade montée par les politiques."
Écrit par Mélanie RAPHAËL-BÉTHUNE dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer |